Irlande - juillet 2015 - 1ere partie

Mardi 7 juillet :

50.000 km, nous venons de faire le plein à Issoire, c’est le nombre de kilomètres affiché sur le compteur de notre camping car. Après le Cap Nord, après la Sicile, puis la Roumanie, notre prochaine destination est l’Irlande. Nous prendrons le bateau à Cherbourg pour filer sur Rosslare.

L’embarquement est prévu mercredi à 19 h 30 ; nous avons donc le temps, la révision du camping car a été faite…Bref, tout doit bien se passer. Oui ! Jusqu’à La Châtre ! C’est alors que nous commençons à sentir une odeur de gas-oil, nous roulons derrière des camions, cela vient peut-être d’eux. Mais quelque kilomètres plus loin, un voyant s’allume sur le tableau de bord, problème d’injection, et le camping car s’arrête. Nous sommes garés en bordure de route, pas moyen de bouger. Mise ne place de la signalétique d’urgence et appel du service d’urgence Fiat à Chateauroux situé à une trentaine de kilomètres. Celui-ci nous signale que la panne peut être grave et de contacter le service assistance de notre assurance. Voila que nous revient en mémoire notre panne (même voyant d’alerte) en Suède où nous avions été bloqués une semaine durant en pleine zone industrielle.

Nous appelons donc le service assistance de notre assurance, laquelle contacte un dépanneur de Chateauroux pour nous amener au dépôt. Là, deux employés commencent à repérer l'origine de la panne et nous annoncent un problème de filtre à gas-oil ; Leur patron pourrait réparer ça le lendemain matin, dès 8 h 00. Nous avons un peu d’avance, si tout est réparé en fin de matinée, nous pourrons prendre le bateau.

Mercredi 8 juillet :

J’ai mis le réveil à 7 h 00, pour être prêt dès l’arrivée du réparateur. A 8 h 30, il se penche sur le camion, problème, il est apparemment seul intervenant au garage et assure toutes les urgences. Il semble assurer l’accueil des personnes qui arrivent, téléphone portable dans la poche, il semble assurer la permanence téléphonique, et il semble assurer les petites courses. Si bien, qu’à 11 h 30, nous ne savons toujours pas ce qu’il peut faire et l’état des dégâts. Christine contacte alors la compagnie maritime pour avoir des informations en cas de retard à l’embarquement ; nous serions alors reprogrammer sur un autre jour de traversée (vendredi ou dimanche)…avec bien sur un surcoût financier. Elle décide alors d’interpeller le patron du garage pour qu’il nous donne des informations précises, ou il nous emmène notre camion chez un réparateur Fiat. Ce coût de sang a fait du bien, notre homme s’active et trouve la solution (réparation du joint du filtre à gas-oil) et nous libère à 13 h 30.

Nous branchons notre GPS, l’arrivée à Cherbourg pour 19 h 30 paraît jouable, de plus la personne de la compagnie Stena Line que nous avons eu au téléphone se déclare disponible pour nous faciliter l’accueil. Ce sera le cas, nous arrivons à l’heure, cette personne nous reconnait, nous demande des nouvelles concernant le camion et salue nos deux chiens. Pressés par la proximité de l’embarquement, nous en oublions de lui dire toute notre reconnaissance quant à son accueil et au professionnalisme dont elle a pu faire preuve. Nous savons hélas souvent nous plaindre de petits désagréments, mais oublions également souvent de reconnaître saluer le sérieux de certains professionnels.

Nous voilà installés dans le bateau, pour une traversée sans problèmes.

Jeudi 9 juillet :

La nuit fut tranquille, la mer est calme. Nous avons pu aller voir Maïko et Zapette dans le camping car vers 22 h 00 et nous les retrouvons, plus calmes au petit matin à 10 h 00.

Notre arrivée à 15 h 30, heure locale, se passe bien et nous prenons directement la route pour Wexford où nous visitons le National Héritage Park. Notre parcours de 2 h 00, nous retrace une rétrospective historique de l’Irlande depuis les traces des premiers humain (9.000 ans).

Reprenant la route, nous cherchons un lieu pour passer la nuit et nous rendrons à la réserve de Wexford Wildford, centre d’observation ornithologique. Il est fermé à notre arrivée, nous stationnerons face à la plage…après avoir nettoyé les abords.

Pour cette première soirée en Irlande, nous visionnerons « Le Vent se lève »de Ken Loach, film retraçant le combat de nationalistes irlandais, volontaires, luttant pour l’indépendance du peuple irlandais et s’opposant aux troupes anglaises.

Vendredi 10 juillet :

Nous sommes réveillés de bonne heure, après une bonne nuit tranquille. Nous souhaitons nous rendre à Comeragh Mountains. Nous découvrons ainsi les routes irlandaises…parfois étroites, mais les conducteurs font preuve de bienveillance lors de croisements. Après quelques recherches, quelques aller-retours, nous arrivons enfin à Mouhan Falls. La route pour y accéder est étroite, mais sur le site, un parking est aménagé. Nous en profitons pour nous rassasier et partons à pied vers les cascades, au milieu des moutons.

Nous tenons Maïko en laisse, alors que Zapette semble découvrir un autre environnement que celui de la ville. Même si le temps est brumeux, le site est agréable.

Avant de redescendre vers Cork, nous allons visiter le Château de Cashell. Grosse déception ! Un tas de vieilles pierres, pas d’expositions, pour un prix malgré tout élevé en ajoutant le parking. Dommage !

Ce soir, nous dormirons au sud de Cork, plus précisément sur la plage de Garretstown, suivant en cela les indications du récit d’un camping cariste en 2011. Nous arrivons effectivement sur la plage. Nous trouvons déjà 6 camping-cars irlandais installés sur le site.

 WC et eau à proximité, un peu de lessive, nous sommes prêts pour la poursuite de notre voyage.

Samedi 11 juillet :

Nous allons nous diriger vers Mizen Head ; Gwendal…prépare sa rentrée.

 Une petite pluie s’est mise à tomber. Au passage nous nous arrêtons à Dromberg Stone Circles. La route est étroite, et un rassemblement de voitures anciennes semble y être programmé. Nous le découvrirons après nous être engagés sur la petite route qui nous conduit au site. 200 mètres après nous être notre accès sur cette voie, nous croisons la première voiture ; Nous voila obligés de faire marche arrière sur ces 200 mètres. Nous nous rendons alors au village le plus proche à 1 kilomètre de là. Nous prenons le repas de midi et accédons alors à pied au site. Sur celui-ci, nous relevons l’emplacement de deux huttes, d’un « espace cuisson » : Le puits de cuisson et  d’un cercle de pierres.

La route se poursuit avec tous les petits aléas liés à l’étroitesse des routes qui m’oblige à une attention de tous les instants. Nous parvenons, après un petit détour par Crookhaven, enfin à Mizen Head, sous la pluie, le vent et une visibilité bien réduite qui ne laissent rien augurer de bon pour le lendemain.

Nous passerons la soirée bien enfermés dans le camping car et visionnerons le film d’Alan Parker « Les cendres d’Angéla », dont l’histoire se situe à Limerick. Le temps extérieur nous rappelle celui que nous avions connu au Cap Nord.

Dimanche 12juillet :

La tempête s’est calmé dans la nuit et a laissé la place au petit matin à un beau ciel bleu et à un soleil radieux. Le site ouvre à dix heures, le temps semble vouloir se couvrir mais le soleil résiste.

C’est appréciable. Le site est remarquable, nous y passons presque deux heures.

Vers midi, les véhicules arrivent de plus en plus nombreux, nous en profitons pour manger et nous repartons vers 13 h 30…en souhaitant que le croisement de véhicules ne nous pose pas trop de problèmes. Finalement tout se passe bien.

Nous roulons jusqu’à Bantry puis Glengariff. Une petite halte au Bamboo Park, tenu par des belges,

arrêt au magasin Quils, spécialisé dans la « laine ». Nous faisons l’impasse sur la presqu’ile de Beara pour filer vers Kenmare. Au passage nous faisons une petite halte sur une « farm house », sorte de « ferme touristique ».

Vers 18 h 00, nous arriverons enfin à Caherdaniel sur le parking de « Derrynane House » où nous passons la nuit, après une petite balade digestive.

Lundi 13 juillet :

Il a plu toute la nuit, au petit matin, c’est un petit crachin qui nous accueille. Nous visitons la maison de Daniel O’Connel, homme politique irlandais du XIX siècle, qui imposa aux britannique l’Acte d’émancipation des catholiques. Il fut par ailleurs un opposant à l’esclavage et un défenseur du droit des femmes. Nous ferons une petite balade sur Abbey Island où se trouvent les ruines de l’abbaye d’Aghamore.

Après le repas, nous nous rendons jusqu’à Cahirsiveen, puis Portmaggee. La traversée sur Valencia Island se fait par un pont et nous faisons une halte à Skellig Expérience. Une exposition et une vidéo nous présentent les iles de Skellig. Nous terminons la journée en faisant le tour de l’ile … jusqu’à une grotte (dédiée à la vierge Marie ?).

Nous revenons à Cahersiveen en prenant le bac

et terminons la journée au pied du château Ballycarbery Castle. Une petite visite avec Gwendal, Maïko et Zapette au milieu des ruines. Dans la soirée plusieurs véhicules s’y rendent.

Mardi 14 juillet :

Dès le matin, toujours de nombreux visiteurs pour le château, ce qui nous inquiète un peu pour reprendre la route ; la route étant très étroite, nous craignons les croisements multiples. Finalement Christine passe devant le camping car à pied, pour prévenir d’éventuels automobilistes et préparer les zones de croisement. Tout se passe finalement bien.

Nous filons à présent vers Killarney et nous trouvons un parking sur l’avenue Muckross, devant ce qui semble être une sorte de centre de congrès. Il pleut. Nous détachons malgré tout les vélos et partons visiter le Parc National juste en face.

Nous roulons parmi les touristes, à pied, à vélo, en calèche pendant deux petites heures.

Retour au camion, changement de vêtements et départ avec les chiens vers le centre ville de Killarney ; passage à l’office de tourisme où la documentation est abondante et promenade dans les rues de la ville, avec au passage achat de deux sweet shirts soldés. Ne pouvant pas dormir sur place, nous partons pour la presqu’ile de Dingle. Nous dépassons ce petit port pour aller au bout de la presqu’ile, en suivant la Slea Head Drive, sur le parking du « Dunbeg Fort », à côté d’un restaurant où nous aurions bien mangé, étant à court d’eau dans le camion, mais l’établissement est fermé.

Mercredi 15 juillet :

Ce matin, il fait un temps magnifique, soleil et ciel bleu. Si ce n’est le manque d’eau, tout va très bien. Nous visitons le Village de la Famine sur le site duquel nous avons passé la nuit.

Nous poursuivons la Slea Head Drive et découvrons des sites magnifiques avec ce temps agréable. Les croisements sont toujours difficiles, mais fort heureusement, nous « tournons » dans le même sens que les cars de touristes.

Nous arrivons enfin à Dunquin et faisons une halte au « Great Blasket Island Visitor’s Centre ». Ce mémorial nous fait part de la vie des derniers habitants des îles jusqu’en 1953 et rapatriés « de force » sur la péninsule. Il nous informe sur la culture gaélique, la langue, l’émigration et la vie locale.

Nous terminons le tour de la presqu’ile, repassons à Dingle pour faire une « halte Camping » à Tralee. Nous avons en effet besoin de faire un peu de ménage, un peu de lessive, de nous reposer…et surtout de refaire le plein d’eau ; notre grande difficulté jusqu’à présent : trouver de l’eau…et des poubelles.

Le temps est au beau, le lieu agréable, mais deux petits « malheurs » en soirée : la porte du frigo tombe, je fais une réparation de fortune et dans le même temps, Zapette nous fait une sorte de crise de tétanie.

Jeudi 16 juillet :

Il a plu pendant la nuit et au petit matin, le ciel est gris. Rangement et prêts pour partir à onze heures. Notre objectif aujourd’hui est d’atteindre les falaises de Moher en passant par Limerick. Dans cette ville, nous trouvons à stationner dans une rue à proximité du Château du Roi Jean. Il est l’heure de manger ; Gwendal nous le rappelle et nous faisons un restaurant dans la ville. Après avoir pris quelques renseignement à l’Office de Tourisme, nous visitons le quartier où a vécu Franck Mac Carthy, l’auteur du livre « Les Cendres d’Angela » et dont nous avons visionné le film qui en a été tiré. Nous sommes accueillis dans le musée qui lui a été consacré

 et terminons au Bar « Le South Pub ». Il est prévu ici même le lendemain de notre visite la dépose d’une plaque commémorative en l’honneur de « Franck ».

Notre tour de ville se termine par la visite du « Château du Roi Jean » auquel nous consacrons deux heures, jusqu’à la fermeture à 20 h 00.

Nous reprenons la route jusqu’aux Falaises de Moher ; l’entrée du parking est libre et gratuite. Nous nous installons et nous baladons sur le site, la nuit n’étant pas encore tombée.

Vendredi 17 juillet :

La nuit fut agitée, le vent soufflant en tempête. Le camping car voisin a même choisi de changer de place à 3 h 00 du matin, pour trouver un emplacement plus rassurant.

Petite visite et quelques achats sur le site et nous voila partis pour une petite randonnée à pied jusqu’à Doolin, éloignée de 8 km.

Le vent souffle encore très fort. On voit même apparaître le long du chemin quelques « geysers ». Ce sont en fait des ruisseaux qui se jettent du haut des falaises dans l’océan, mais les rafales de vent provoquent de véritables jets d’eau arrosant  les alentours à l’image de geysers, l’eau semblant sortir de terre.

A Doolin, le chemin de retour nous paraît difficile en raison des côtes et du vent violent que nous aurons de face. Je décide donc de faire les 7 km retour à pied par la route pendant que Gwendal et Christine m’attendront à Doolin. A mon retour, Christine n’a pas eu le temps de faire toutes les boutiques et Gwendal est « sur internet ».

Nous atteignons Galway, notre destination de la journée à 19 h 00 et trouvons à nous garer sur le port où nous allons passer la nuit pour 4 Euros.

Nous profitons de cette soirée en ville pour faire un restaurant irlandais (Soupe, Agneau, Poisson) et en sortant nous assistons à la parade du festival avec les poupées géantes.